À l’occasion, je vous mettrai un petit coup de polish…
N’ayez crainte, je ne comptais pas me lancer dans une critique profonde et sensée de ce chef d’œuvre (oui!) qu’est le film OSS 117 : Le Caire, nid d’espions. Je ne comptais pas non plus me lancer à trouver les raisons qui ont poussé les producteurs et réalisateurs à produire ou réaliser le second opus de la série, Rio ne répond plus. Non. Je ne suis pas critique cinématographique. D’ailleurs, jusqu’ici vous n’avez rien appris et il est temps de passer au deuxième paragraphe.
Cela dit, j’ai beaucoup aimé ces deux films, et c’est sur le premier des deux que je reviendrais ici. On y retrouve Jean Dujardin dans le rôle de Hubert Bonisseur de la Bath, agent espion français ainsi que Bérénice Béjo, son assistante au Caire, nommée Larmina El Akmar Betouche. Durant le film, ils se déplacent dans Le Caire, Larmina au volant, ce qui déplait à Hubert. Ils sont à bord d’une Facel Vega, de modèle Facellia (type FA). Cette Facel représente à elle seule une jolie part de la culture automobile française des années 50/60, entre sport et trente glorieuses, petits constructeurs et savoir faire automobile.
Mais la présence de cette majesté Facellia est un anachronisme*. Dans les faits, la Facellia n’a été produite qu’à partir de 1960 alors que le film se situe en 1955.
Pour l’Histoire, la Facellia fut donc produite de 1960 à 1963, en l’usine de Colombes, au Nord-Ouest de Paris et avait comme concurrence directe les Porsche, Alfa Roméo et Triumph. Elle était équipée d’un 4 cylindres 1600cm3, accouplé à une boîte mécanique Pont-à-Mousson à 4 rapports.
Autre anachronisme*, l’avion La Caravelle n’a été mise en service qu’en mai 1959 (sous les couleurs d’Air France), soit quatre ans après l’action du film. Autre erreur.
Mais si ces deux coquilles se sont glissées dans ce chef d’oeuvre de l’humour franchouillard, on y retrouve là l’antique Le Caire de l’époque, avec ses véhicules d’époque, dont le joli scooter Lambretta LD de Slimane. On l’aperçoit plusieurs fois dans le film, dont une fois dans la scène où Jean Dujardin crie un aujourd’hui célèbre : « Fonce Slimane, fonce ! » Un régal.
Bon film !
Jean-Charles
* : source Wikipedia et vérifiée AutoCult.fr.
Facel VegafacelliaOSS 117