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Le meilleur du pire : Concours d’LeMons

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Le meilleur du pire : Concours d’LeMons

Ce week-end, la fine fleur du monde automobile était sur la côte ouest américaine. Durant une semaine, autour du Concours d’Elegance de Pebble Beach, tout ce qui se fait de mieux dans le domaine s’est réuni pour le meilleur. Mais, il était important de ne pas se tromper de quartier…

Monterey, Pebble Beach, Laguna Seca… La carte postale est parfaite. A tel point que les plus grands constructeurs participent toujours plus nombreux à la semaine de ce Concours d’Elegance pour présenter leurs concepts (BMW Concept Z4, Vision Mercedes-Maybach 6 Cabriolet, Infiniti Prototype 9…).

Mais imaginez autre chose. Depuis San Francisco, prenez la route du sud… Deux kilomètres avant Monterey, tournez à gauche à Sand City. Vous voilà à Seaside, à l’abris du tire-bouchon de Laguna Seca.

Vous êtes à dix kilomètres de la Baie de Carmel, des ventes aux enchères à plus de dix millions d’euros. Bienvenue au Concours d’LeMons !

Plusieurs fois par an, les organisateurs du Concours d’LeMons se retrouvent d’un bout à l’autre des Etats-Unis pour rassembler les amoureux de l’automobile excentrique, pour ne pas dire ratée. Les partenaires sont moins glorieux qu’à Pebble Beach : Do it yourself Auto, Grassroots Motorsports ou Calypso Lemonades…

Là, au cœur du comté de Monterey, on s’auto-proclame tâche d’huile, débâcle… L’entrée est gratuite et c’est une promesse d’en avoir pour son argent. On y croise même Jean-Pierre Gagick et Automoto !

Des centaines de spectateurs ont donc fait le déplacement pour admirer des créations post-apocalyptiques, des assemblages maison ou des folies prétentieuses. Comme pour tous les concours d’élégance, des dizaines de prix ont été décernés dans des catégories farfelues.

Des poubelles de la Rust Belt (ceinture rouillée) au Pacte de Varsovie, en passant par les boulettes de viande suédoises, l’aspirateur d’âme japonais, la piteuse Britannia, la sans-complexe italienne, la Der Self-SatisfiedKrauttenWagen, la un-peu-meilleure-qu’un-kart, la voiturette de golf, le meilleur siège arrière… Jusqu’à notre catégorie dédiée : la « Gaule absolue » !

Dans ce mélange onctueusement amer, le Grand Prix (lire Worst of Show) revient à une Honda Civic de 1979 ! Un autre détail amusant ? L’un des trophées est parti au Musée Petersen, l’un des plus exceptionnels du monde (dans le bon sens du terme) pour une Muntz Jet.

Les récompenses pour lesquelles les constructeurs n’enverront pas de communiqués de presse…

Rust Belt American Junk-Chrysler : Chrysler New Yorker de 1985

Rust Belt American Junk-Ford : Pinto Wagon de 1972

Rust Belt American Junk-GM : K5 Blazer de 1973

Rust Belt American Junk-Other : Rambler Roadster de 1961

Warsaw Pact, 1945-1990 : Trabant 6015 de 1980

Swedish Meatballs : Volvo 244DL de 1979

Unmitigated Gaul (French) : Renault Alliance de 1986

Soul-Sucking Japanese Appliance : Nissan Century de 1992

Rueful Britannia : Triumph TR3A de 1956

Needlessly Complex Italian : Pininfarina Azzurra de 1984

Der Self-SatisfiedKrauttenWagen : Volks-Corvair de 1985

Special Classes
Cos-worthless Vega : Chevy Cosworth Vega de 1976

Munoz Class-less : Muntz Jet de 1953

Corporate Awards
Slightly Better Than a Go-Kart : King Midget de 1958

WTF Award
Snail of Reality golf cart : George Krieger

Best Back Seat : Ford Wagon de 1987

Driving on a Prayer : Yugo GVL de 1989

Engineering Crap-ulance : Opel Kadett de 1971

Author: Rédaction

Rédaction AUTOcult.fr