Les constructeurs prennent moins de commandes lors du Salon de Paris qu’à l’occasion d’une exposition en province. La majorité d’entre-eux se refusent également à dévoiler au Mondial leurs grandes nouveautés. Dès lors, à quoi servent les Salons ?
Comme un feu d’artifice privé de bouquet final, il manque LA nouveauté mondiale, celle qui aurait enflammé l’exposition parisienne. Mais aucune clameur ne jaillit du parc des expositions : avant même l’ouverture de ses portes, les grandes nouveautés avaient été dévoilées.
On pourrait penser que les Salons internationaux sont pour les constructeurs l’occasion de garnir leurs carnets de commandes. Ce n’est pas le cas. Proportionnellement au nombre d’entrées, un Salon comme celui de Lyon ou de Marseille est souvent plus intéressant sur ce plan.
On se dit alors qu’ils servent de scène de présentation aux nouveautés mondiales. Des premières mondiales venant de tous les grands pays, réunis pour le meilleur sous la bannière du « Mondial de l’Automobile ». Une appellation planétaire. Pour un morne Salon…
—
Ce morceau de texte vous paraît actuel après avoir lu les nouvelles sur tous les autres sites internet ? Et bien, il est simplement copié de l’édition du 9 octobre 1990 d’Auto Plus ! La suite est équivalente :
« L’étincelle n’y était pas »
« Mais de grandes présentations, il n’y en eu point à Paris »
« Que penser de l’absence de la nouvelle Alpine ? Surtout après avoir évoqué la renaissance de la marque »
« En l’absence de réelle grande nouveauté mondiale (que Mercedes, Mitsubishi et Chrysler ne nous en veuillent pas de ne pas considérer comme telles leur 500 E, Sigma et Voyager), le Salon perd de son intérêt. »
« Les stands sont propres, bien agencés, mais tellement sérieux et rigoureux dans leur traitement qu’ils en paraissent parfois bien tristes à l’image de celui de Peugeot. »
Alors, était-ce vraiment mieux avant ?
MONDIALParis