Au-dessus d’un Evoque au tarif d’appel à 36 000 euros et sous le Range Rover qui s’affiche à partir de près de 100 000 euros, le nouveau Velar accompagne le Range Rover Sport au cœur de la gamme, avec une signature beaucoup plus moderne.
Le Range Rover va bientôt fêter son demi-siècle d’existence. Il y a 48 ans, deux prototypes de celui que l’on nomme désormais Classic ont emprunté les futures routes du Paris-Dakar. En Algérie, au Niger et au Maroc, deux Range frappés des lettres VELAR au bout des capots ont entrepris des tests extrêmes en Afrique du Nord. En cinq semaines, ces deux « Velar » et deux Land Rover d’assistance ont parcouru 6 500 kilomètres afin de donner le feu vert pour la commercialisation du premier Range Rover.
En 2017, la marque ressort ce patronyme inventé par un ingénieur… Velar est hérité du latin velare qui signifie voiler, couvrir. Le Velar trouve sa place entre le compact Evoque et le plus posé Range Sport.
Présenté à Londres le 1er mars alors que j’étais encore dans l’avion pour rentrer d’un essai du Land Rover Discovery aux Etats-Unis, le Velar a enfin posé ses roues en France la semaine dernière.
Installé sur un podium, il impose sa ligne, il impose sa marque. Un vrai Range. Le Velar est massif, les 4,80 mètres et les 1 800 kg sont visibles à l’œil nu sans que ce soit péjoratif. Face à la mode des SUV et de tous ces conducteurs qui veulent être « assis haut » et « dominer la route », le Velar s’apprête à dominer la circulation. Cette masse n’exclut pas de la finesse dans le trait.
Le coup de crayon est l’œuvre de Gerry McGovern, venu à Paris pour défendre sa réalisation. Ce pur anglais plus tea-time que fish-and-chips, dessine les Land Rover depuis le Freelander. Son verbe mélange un langage de marketeux et d’artiste, fait de « challenge », d’« émotion », de « puissance », de « technologie », d’« unique », de « glamour »… Et j’en passe.
Mais le talent est bien là. Et il en faut pour trouver sa place sur un marché en pleine expansion face à de solides Mercedes, BMW, Audi et Porsche, face à Volvo en mode offensif, face au cousin Jaguar, mais aussi à Jeep, Acura, Buick, Cadillac, Chevrolet, GMC, Infiniti, Lexus, Lincoln ou Toyota…
La ligne conserve le capot horizontal de la marque, suivi par un toit flottant et une ligne de caisse tirée vers l’arrière. L’empattement de 2,87 mètres se situe entre l’Evoque et le Range Rover Sport. Le long porte-à-faux arrière étire la ligne et gonfle le coffre à 673 litres. Dernier détail de raffinement, les poignées de portes sont escamotables.
Dans l’habitacle, nouveau coup de cœur dans des sièges chauffants, ventilés et massants. Au centre de la planche de bord, deux écrans de 10 pouces. L’habituel affichage (navigation, médias, téléphonie) est un peu trop bas, en laissant la meilleure place aux aérateurs. Le second (température, modes de conduite) impressionne avec l’intégration des boutons physiques de climatisation. La finition noire très brillante montre qu’elle prend très vite les traces de doigts.
Sous le capot, trois Diesel de 180, 240 et 300 chevaux et deux essences de 250 et 380 chevaux sont proposés avec une transmission intégrale permanente à commande automatique à 8 rapports.
Les tarifs sont déjà connus de 57 500 euros pour l’entrée de gamme en Diesel ou essence à 110 300 euros pour une Première Edition de 380 chevaux.
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