En 2005, Citroën célébrait le cinquantième anniversaire de sa DS. A l’occasion de ce jubilé, la marque avait envahi la Cité des Sciences et de l’Industrie… Le jour de l’inauguration, le Directeur Général d’Automobiles Citroën avait lâché : « On ne refera jamais une DS ! »
Pour le cinquantième anniversaire, il avait été question de revenir au Grand Palais, là où le public avait pu découvrir celle qui fut la voiture la plus importante du XXe siècle, le 6 octobre 1955. Mais l’idée n’avait pas abouti. Citroën s’était alors tourné vers la Cité des Sciences de La Villette pour rendre hommage à cette voiture d’exception.
Exposition de la voiture, mais aussi projet pédagogique, Citroën avait réalisé un parcours initiatique autour de DS 19, DS 23 Pallas et d’un break DS 20 pour présenter le design, de DS 21 Prestige, du cabriolet DS 19 et d’une maquette de PR1 (la voiture du Général de Gaulle) pour l’aspect sociologique, et de la DS 21 Coupé Groupe 5 de Bjorn Waldegaard pour la compétition. Deux autres voitures, sans portes et écorchée, permettaient d’apercevoir la technique révolutionnaire de la DS.
Le jour de l’inauguration, Claude Satinet, alors Directeur général d’Automobiles Citroën, avait pu rendre hommage à la DS et à ses concepteurs… Une partie du discours servait aussi la cause de la C6, haut de gamme de l’époque. Une réflexion peut désormais amuser les foules au milieu de son texte…
Claude Satinet : « On ne refera jamais une DS, car notre époque ne peut plus économiquement parlant concevoir, produire et vendre d’automobiles autant en avance sur leur temps. »
L’idée est évidente… Mais le nom a pourtant bien été repris et s’est émancipé.
La Citroën DS a parfois été présentée comme un gouffre financier pour la marque, malgré ses 1 455 746 exemplaires produits. Elle a pourtant porté l’image du double chevron durant des décennies et elle reste, en 2015, une référence pour bon nombre de concepteurs. Gouffre financier ? Non, investissements !
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