Le 13 mai 1950, la Formule 1 faisait sa première apparition officielle dans le cadre du Championnat du Monde. Devant 150 000 spectateurs, Nino Farina remportait sa première victoire avec Alfa Romeo sur la route du titre mondial. Il recevait les félicitations du Roi George VI et de la Reine Elizabeth.
Après la Seconde Guerre Mondiale, une véritable renaissance s’opère dans tous les domaines. En sport automobile, les initiatives se multiplient. Antonio Brivio soumet l’idée d’un Championnat du Monde de F1 à la Fédération Internationale. En 1950, sept dates sont retenues, dont le Grand Prix de Grande-Bretagne / Grand Prix d’Europe, le 13 mai.
A Silverstone, l’événement n’en est pourtant pas un. Toutes les écuries ne courent pas après ce titre de Champion du Monde. 22 voitures sont engagées, dont les Alfa Romeo, Talbot-Lago et une Maserati officielles.
A cette époque, Alfa Romeo se mesure à Ferrari sur toutes les courses du monde. Un mois avant ce rendez-vous l’écurie milanaise avait défait celle de Maranello à deux reprises à Pau et à San Remo. Pourtant, Ferrari – comme BRM ou Gordini – est absent.
Sans surprise, les quatre Alfetta 158 sont intouchables durant les essais. Nino Farina devance Luigi Fagioli, Juan-Manuel Fangio et Reg Parnell.
150 000 spectateurs sont massés autour du tout jeune circuit de Silverstone, tracé sur une ancienne base aérienne. Et malgré l’abandon de Fangio sur sortie de piste, Alfa Romeo signe un triplé avec Farina devant Fagioli et Parnell. Les Talbot des Français Yves Giraud-Cabantous et Louis Rosier terminent à deux tours.
Cet abandon, Fangio le trainera jusqu’au bout de la saison. Leader au moment d’arriver à Monza, il ne terminera qu’au deuxième rang du championnat derrière son équipier italien Giuseppe Farina. Fangio prendra sa revanche l’année suivante, à plus de 40 ans.
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