L’usine Renault Georges Besse de Douai vient de faire peau neuve. Trois ans de transformation et 420 millions d’euros ont été nécessaires à reconstruire la nouvelle usine dans ses murs originels. Découverte.
Cette usine, bâtie en 1974, reçut la fabrication de la R5 pour sa première production. A son ouverture, elle permit la reconversion des mineurs de fond, l’économie du charbon commençant à décliner dans le bassin du douaisis, de Lens. Le choix de Douai fut simple. Installée non loin de l’autoroute A1, un des axes les plus fréquentés d’Europe, l’usine est située au cœur du marché européen, à deux pas de Paris, Londres, Bruxelles, Amsterdam et de l’Allemagne. Elle contribue d’ailleurs à ce que la région Nord Pas de Calais soit la deuxième région automobile de France.
Pas moins de 17 véhicules de la gamme Renault y ont été produits, de la R5 au nouvel Espace V, soit 10 millions de voitures. L’âge d’or de l’usine s’est vu en 1997, avec le Scénic et où pas moins de 450 000 véhicules ont été produits cette années là. A moyen terme, un minium de 9 véhicules seront produits à Douai : les deux Scénic, la Mégane Cabriolet, le Nouvelle Espace et pas moins de 5 nouveaux modèles sont à venir. On peut par exemple penser à une autre berline du segment D. Des chaînes de Douai, sortent 620 véhicules par jour, au rythme de 60 à l’heure à son régime maximal.
Si l’humain est omniprésent avec 4200 salariés et la mise en place des postes ergonomiques, le moins que l’on puisse dire est qu’une usine est en général un lieu plutôt impénétrable, caché, voire discret, même si les 350 hectares et les nombreux bâtiments prouvent de son immensité. L’industrie lourde telle que celle de l’automobile ne fait dans la dentelle, même si Caudry n’est qu’à 40 kilomètres. Ici, l’usine de Douai s’articule autour de 7 postes techniques et technologiques importants : l’emboutissage, la tôlerie, la peinture, la logistique, le montage, la qualité et la livraison. Les voici, point par point.
Le premier des postes est donc l’emboutissage, où sont gérées, traitées les plaques de métal en provenance directe des fournisseurs, en rouleaux de milliers de mètres. D’énormes presses, sortent les toits, portes, capots, caisses, direction la tôlerie, où ces éléments sont préparés.
Ensuite vient la peinture, où les caisses sont peintes, après avoir été mastiquées.
Ces caisses passent au montage où elles reçoivent leurs organes mécaniques, moteurs, boîtes, sièges, tableaux de bord : tous les éléments qui ne sont pas des éléments de carrosserie. On imagine le puzzle !
Ces pièces sont gérées par le département logistique, qui œuvre avant le montage, gérant des milliers de pièces provenant d’autres usines du groupe Renault et de fournisseurs.
Une fois les voitures terminées, elles passent leur dernier cap de l’usine : le poste de la qualité. Toutes les voitures sont testées sur une piste spécialement conçue, longue de 300 mètres, faite de pavées, de cailloux, de zone de freinage, d’accélération. Le but ici est de valider chacun des exemplaires.
Ensuite, un échantillonnage de voitures est validé humainement, à l’œil, sur certains points choisis. Pour certains modèles, 100% des voitures sont validées par l’humain. L’Espace V par exemple : on en badine pas avec le haut de la gamme Renault.
Enfin, les voitures partent vers le pôle livraison. Elles prendront ensuite la direction des agents, des concessions pour enfin trouver leurs heureux propriétaires :-)
A bientôt,
Jean-Charles