Cela fait partie des rêves de tout homme : découvrir un trésor inestimable. Façon Howard Carter dans la vallée des rois, à la recherche du tombeau de Toutânkhamon. La parallèle est facile mais cette fois, ce sont les hommes et femmes de la maison de vente Artcurial qui ont joué les explorateurs.
Le domaine est grand, situé dans l’ouest de la France, non loin de Niort. Là, ils découvrent ce que tous cherchaient : le trésor inestimable, le plus beau des garages, à en faire rougir de jalousie le plus passionné d’automobiles mais aussi le meilleur des photographes d’urbex. Les plus belles des marques mythiques sont représentées ici, à l’abandon depuis la fin des années 70. Bugatti, Hispano-Suiza, Talbot-Lago, Panhard-Levassor, Maserati, Ferrari, Delahaye, Delage… Alignées sous des abris de fortunes, elles sont rouillées, rôties par le soleil, usées par le temps. La profondeur des teintes est passée, le vernis est craquelé.
On repère une rare Talbot Lago T26 Grand Sport coupé Saoutchik, du nom de son carrossier. Une autre Talbot Lago T26 dort toujours. Plus rare encore, il s’agit d’une cabriolet et aussi carrossée par Saoutchik. Celle ci a appartenu au Roi Farouk. Plus loin, dans le garage et sous plusieurs piles de magazines maladroitement disposées, sommeille ma préférée de toute. Une Ferrari 250 GT SWB California Spider. Châssis 2935, elle a appartenu à Alain Delon. On l’estime déjà aux environs de 10 000 000 €…
Toute cette collection Baillon, du nom de son propriétaire, est forte de 60 automobiles des débuts de l’automobile aux années 70. Elle sera dispersée lors de la traditionnelle vente Artcurial Motorcars du Salon Rétromobile, le 6 février prochain, à Paris. Dommage vous me direz, je vous rejoins, mais peut être est-ce là une façon de sauvegarder notre patrimoine automobile. Dame Nature avait déjà repris nombre de ses droits sur ces belles d’une autre époque…
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