Les 3 et 4 mai derniers, AUTOCult.fr essayait pour vous le petit nouveau de chez Renault, le Captur. C’est sur les routes du pays basque que je prenais le volant de ce joli petit scarabée bicolore attachant, polyvalent et surprenant. Récit.
Petit scarabée bicolore
Nouveau fer de lance de la marque au losange, Captur, apparaît au sein du segment B, celui des Renault Clio, Volkswagen Polo ou Peugeot 208. Sur la base du châssis Clio, le petit dernier se montre haut sur pattes, coloré et bi-ton. Pour faire simple, Captur se situe entre Clio et Modus, avec un design proche de la première citée tout en bousculant les codes habituels d’une berline, s’approchant d’un 4×4, avec un petit style baroudeur bien plaisant. On aime assez.
Depuis la Mini Cooper, qui démocratisa le phénomène des voitures bicolores, de nombreuses voitures sont passées par cette case, avec en partie les toits de celles-ci : Mini Cooper donc mais aussi Opel Adam, Suzuki Swift, Citroën DS3 et bien d’autres. Renault ne pouvait pas passer à côté de ce phénomène rétro, et c’est Captur qui s’en charge. Comme vous avez pu le voir sur notre galerie photo, les peintures de guerre Orange & Noir et Bleu & Ivoire peuvent surprendre mais au final, cela va plutôt bien à Captur. L’accent est aussi mis sur la personnalisation intérieure avec par exemple des dossiers et assises interchangeables à souhaits et lavables en machine. La couleur est présente à bord sans pour autant que cela ne soit criard ou de mauvais goût. Juste assez.
Globe trotter et globe trottoir
Confortable et bien adapté tels les standards du segment B, Captur se montre à l’aise en ville. Sa mécanique (diesel Energy dCi 90 ou essence TCe 120 EDC) se montre souple et bien adaptée, et sa transmission (boîte manuelle ou automatique EDC) du même acabit et bien étagée, d’autant que son poste de conduite légèrement surélevé offre un beau point de vue sur la circulation, sans pour autant se sentir au volant d’un autobus. La conduite se montre alors confortable et facile, assez plaisante.
Si en ville la boîte automatique EDC se montre être un régal de conduite, il faut avouer qu’une fois sorti des agglomérations, elle montre ses limites. Les passages des vitesses sont lents, avec un temps de réponse digne d’un turbo équipant les F1 des années 70. Comment Renault, dont l’expérience en sport automobile n’est plus à démontrer, peut-il encore produire en série une boîte automatique aussi lente et pourtant annoncée comme révolutionnaire ? A confirmer donc, j’ai hâte de tester cela sur le diesel dCi 90 EDC, prévu courant 2ème semestre 2013.
Captur agrémenté d’une boîte automatique n’est donc pas fait pour s’amuser, contrairement au modèle équipé de la boîte mécanique. Avec cette dernière et le moteur diesel dCi 90, nous avons trouvé un certain plaisir à rouler sur les petites routes de l’arrière pays biarrot. Le châssis de Captur s’est montré sécurisant et ne présentait pas de roulis, malgré sa hauteur de caisse et ses jolies jantes 17 pouces.
En tout-chemin, Captur se montre assez à l’aise. Pas question de faire du franchissement ou du tout-terrain mais une fois sorti des sentiers battus, notre star d’un jour se montre dans son élément. Dans certaines régions, équipé de pneumatiques adaptés, Captur se montrera parfait pour passer aisément des centres-villes goudronnés aux chemins de terre des campagne. On aime !
R-Link capture l’écran
R-Link C’est quoi ? R-Link est une tablette intégrée au tableau de bord de Captur. D’ailleurs, R-Link ne sera pas exclusif à Captur mais équipera quasiment l’ensemble de la gamme Renault. Donc cette tablette, qui est en fait un ordinateur de bord évolutif et adapté à chacun, gérera de nombreuses options et services. Entre autres, on y retrouvera le GPS (fourni par TomTom donc top top!), les options habituelles de l’ordinateur de bord, la gestion des appels et des téléphones (carnet d’adresses…), la boîte mail, des outils, des jeux et aussi Twitter par exemple, tandis que l’application Facebook est en développement. R-Link est donc l’outil parfait d’une voiture connectée. On aime.
Techniquement, R-Link est connecté sur le réseau Edge, fourni par Renault. Gratuit durant les six premiers mois après l’achat, ce service d’applications est payant par la suite mais vaudra le coup d’être utilisé dans sa dimension « payante » vu le nombre d’applications réellement utiles disponibles. On pensera particulièrement au système Coyote.
Captur, du pays basque à l’international
Durant ces deux jours d’essais, nous avons parcourus le pays basque de Biarritz à San Sebastian (Espagne). Au programme, la découverte d’une région magnifique via ses grands spots : Biarritz et sa Cité de l’Océan ou son Rocher de la Vierge, Saint-Jean-de-Luz, Guéthary et son spot de surf ou encore Espelette et son piment. Bien entendu, le champ d’action de Captur sera bien plus large que le pays basque. Déjà disponible sur tous les marchés européens où est présent Renault mais aussi en Turquie ou au Maghreb, Captur arrivera en 2016 en Amérique du Sud et en Russie. Il est le premier crossover produit en Europe (Valladolid, Espagne) et vendu en Corée du Sud, où il sera d’ailleurs rebadgé Samsung.
Les tops & flops
Top : on aime :
− le concept « mi Clio / mi SUV »
− le système R-Link
− sa garde au sol rehaussée (20 cm)
− les volets automatiques, qui empêchent l’air de pénétrer dans le compartiment moteur lorsque qu’il n’est pas nécessaire. L’aérodynamisme est ainsi amélioré.
− la boîte à gants coulissante « Easy Life », facile d’accès pour le conducteur
− la sellerie dézippable « Zip Collection » interchangeable et lavable en machine
− sa « citadinalité en campagne »
− l’aide au démarrage de série
Flop : on aime moins :
− la lenteur de la boîte automatique EDC
− l’emplacement de la carte SD (qui se déconnecte dés qu’on la touche, ou presque)
− la qualité des plastiques
− pas de 4 roues motrices de prévues
La conclusion
Au final, je vois Captur comme une auto facile à conduire, citadine et pratique, offrant d’intéressantes fonctionnalités à des prix très corrects au sein du segment B. Ses rangements faciliteront l’utilisation familiale de ce produit inédit de la gamme Renault, qui remplace plutôt bien Modus. Ses nombreuses combinaisons de couleurs bitons, ses inserts de couleurs et ses ambiance intérieures permettront de garantir une personnalisation parfaite, tout en assumant un style certain et assumé. Petite famille branchée, vivant en ville et désirant s’évader de temps à autre à la campagne, Captur est fait pour vous.
Jean-Charles
CapturEssaisRenault